© Vincent Moncorgé/CNRS/Femmes&Sciences

Mbarka KridIngénieure matériaux et procédés

Ambassadrice "La Science taille XX elles" édition Paris/Ile-de-France 2025 

 

Passionnée par les défis techniques, Mbarka Krid a trouvé sa voie dans l’aéronautique. Ingénieure d’études chez Airbus Helicopters, elle explore les causes des pannes et teste de nouveaux matériaux pour garantir la sécurité des appareils. Un métier exigeant, à la croisée de la recherche et de l’industrie, où elle affirme avec conviction la place des femmes.

Bien que les pannes d’hélicoptère soient rares, chaque incident est minutieusement analysé car il peut compromettre la sécurité du pilote et, dans le cas d’un appareil civil, celle des passagers. C’est cet enjeu crucial qui a poussé Mbarka Krid à s’orienter vers ce domaine. Un choix également nourri par sa curiosité et son désir d’apprendre. Elle a toujours aimé les challenges : après son baccalauréat, elle entame des études de chimie, même si ce n’est pas la matière où elle se sent le plus à l’aise. De même, après sa licence, elle opte pour un master science et génie des matériaux parce que le sujet lui paraît complexe, donc stimulant.

Et quand des difficultés surviennent, elle s’accroche et persévère, fière, ensuite, d’avoir surmonter ces obstacles. Si l’industrie l’attire par son côté concret, des stages au CNRS lui donnent envie d’y associer une dimension recherche. À l’issue de ses études, un poste d’ingénieure d’études chez Airbus Helicopters lui offre cette possibilité : au quotidien, Mbarka Krid mène des investigations pour comprendre d’où viennent les pannes. Elle travaille aussi en amont sur de nouveaux matériaux bruts, avant qu’ils ne soient montés au niveau des pales des hélicoptères : des tests thermiques mesurent leur résistance à la chaleur tandis que d’autres, mécaniques, les soumettent à des flexions, des torsions, des étirements… Quant aux études chimiques, elles permettent d’évaluer la compatibilité de plusieurs matériaux entre eux.

Grâce à cette diversité d’expériences, Mbarka Krid a le sentiment que chaque journée est différente de la précédente. L’aéronautique lui plait aussi parce qu’il s’agit d’un secteur en constant renouvellement, dans lequel les femmes ont toute leur place : si dans les usines, la majorité des salariés sont des hommes, les laboratoires comme le sien sont beaucoup plus mixtes et les femmes, insiste-t-elle, doivent montrer qu’elles sont là.