Exposition dans cinq gares franciliennes : « Objets de culture, matériaux et diversité »

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Jusqu’au 29 mai prochain, le CNRS, la Région Ile-de-France et SNCF Gares et Connexions transforment cinq gares franciliennes en lieux de diffusion des savoirs scientifiques : ils proposent au grand public une exposition photographique d’une ampleur inédite intitulée « Objets de culture, matériaux et diversité ». Sur 45 jours, 800 000 voyageurs quotidiens en moyenne vivront une immersion grand format dans la recherche scientifique de pointe menée sur les matériaux anciens.

Créer une passerelle entre sciences et art, tel est l’enjeu de l’exposition photographique « Objets de culture, matériaux et diversité ». De mi-avril à fin mai 2023, le grand public pourra la découvrir dans cinq gares franciliennes : Paris-Austerlitz, Paris Gare de Lyon, La Courneuve-Aubervilliers, Massy TGV et Versailles-Chantiers.

En ouvrant ainsi des gares à la culture scientifique, cette exposition, d’une ampleur inédite, a pour objectif de partager des résultats scientifiques remarquables avec un public non averti afin de susciter l’intérêt et la curiosité du plus grand nombre. Elle est portée par le réseau de recherche francilien dédié à l’étude des matériaux anciens nommé Patrimoines matériels – innovation, expérimentation et résilience (PAMIR), coordonné par le CNRS et financé par la Région Ile-de-France.

Des os de dinosaures fossiles aux peintures de chevalet, des céramiques aux instruments de musique, des coquillages aux graines de coton, des tufs à des photos d’archive… À travers 98 clichés inédits, majoritairement l’œuvre de la photographe Laurence Godart, 25 projets scientifiques illustrent la richesse des études menées. Le public pourra y découvrir la minutie, l’attention, la concentration, la collaboration, la curiosité qui animent les équipes de scientifiques au quotidien. Une invitation à s’immerger dans des laboratoires de recherche s’intéressant à l’histoire, l’archéologie, l’histoire de l’art ou la paléontologie.

Ces photographies font également voyager le public dans le temps et l’espace. Elles racontent des histoires : comment, en circulant entre l’infiniment petit et l’observation d’un objet ou d’un site, les scientifiques parviennent à caractériser des changements environnementaux, à modéliser des climats anciens, à construire des filiations, à comprendre des procédés de fabrication, à identifier des procédés de restauration, à imaginer de nouvelles techniques de préservation, à appréhender les sociétés dans toute la diversité de leurs échanges, de leurs cultures et de leurs traditions. En images, les chercheuses et les chercheurs nous ouvrent les portes d’un monde où le passé le plus ancien est relu à l’aune de technologies ultra-performantes.

Les matériaux anciens ont ceci de précieux qu’ils sont des biens communs, qui permettent de repenser l’interaction des sociétés avec leur environnement culturel comme naturel.

Le DIM PAMIR

Le Domaine de recherche et d’innovation majeur (DIM) Patrimoines matériels – innovation, expérimentation, résilience (PAMIR), porté par le CNRS et financé par la Région Île-de-France pour la période 2022–2026, rassemble 102 laboratoires et plus de 1100 scientifiques étudiant les matériaux anciens, des matériaux intéressant l’archéologie, l’histoire, l’histoire de l’art et la paléontologie. Il a pour objectif de faire émerger des formes inédites de valorisation sociale, environnementale et économique des patrimoines matériels, en connectant musées, entreprises, écosystème francilien de la création et de l’artisanat et laboratoires de recherche franciliens autour des questionnements de recherche fondamentale et de recherche appliquée aux collections et problématiques patrimoniales.
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