© Frédérique PLAS/CNRS Photothèque

Amanda Silva BrunChercheuse en bioingénierie

Médaille de l’innovation du CNRS

Amanda Silva est chercheuse au CNRS au sein du laboratoire Matière et systèmes complexes (MSC, CNRS/ Université de Paris) à Paris. Après un cursus de pharmacie à l’Universidade Federal do Rio Grande do Norte, Brésil, Amanda réalise un doctorat en technologie pharmaceutique en 2008 dans le domaine des microcapsules magnétiques gastro-résistantes à la même université. Amanda effectue un deuxième doctorat en biologie cellulaire et moléculaire en 2010 en France, à l’Université d’Evry en partenariat avec le Généthon et l’Université Paris Descartes, sur des gels de polysaccharide pour la culture cellulaire thermo-contrôlée en 3D. Après 2 post-docs dans le domaine de la nano-médecine au MSC et au Laboratoire de Recherche Vasculaire Translationnelle à Paris, Amanda a obtenu un poste de chargée de recherche au CNRS au MSC en 2013. Elle travaille sur des approches à l’interface de la physique pour la production et l'ingénierie des vésicules extracellulaires, et sur la nano-médecine basée sur des matériaux stimulables (thérapies photo-activées et gels thermosensibles en particulier).

En 2021, Amanda Silva Brun est l'une des quatre lauréat.e.s de la médaille de l'innovation 2021 du CNRS pour ses travaux sur les vésicules extracellulaires pour la médecine régénérative.

Des vésicules pour la médecine régénérative

« Mon objectif est de travailler en équipe au développement de thérapies innovantes à partir des vésicules extracellulaires et de comprendre les mécanismes associés », résume Amanda Silva Brun, au Laboratoire matière et systèmes complexes. Double docteur, en pharmacie et en biologie, son activité de recherche s'étend de la conception de technologies de production et d'ingénierie des vésicules extracellulaires (VEs) à leurs applications pour la médecine régénérative et la délivrance de principes actifs. A partir de 2016, elle travaille sur le développement d'une technologie pour produire en masse ces « particules cellulaires » naturellement émises par les cellules, en stimulant leur libération via un flux turbulent. En parallèle, elle travaille à la mise au point d'un traitement des fistules digestives (des communications anormales entre deux organes par exemple), permettant de retenir les VEs dans la fistule grâce à un gel. Afin de valoriser ces innovations, la jeune femme de 37 ans et ses collaborateurs cofondent en 2019 et 2020 les deux start-up EverZom, dédiée à la production des vésicules, qui prépare sa deuxième levée de fonds et qui multiplie les prix et les distinctions et Evora, autour du traitement des fistules et qui est à la recherche d'investisseurs avec en ligne de mire la préparation d'essais cliniques sur l'Homme. Elle en est désormais la conseillère scientifique. Lauréate de l'ERC l'année dernière, Amanda Silva Brun entend poursuivre ses recherches, aussi sur les aspects mécanistiques.​